De Seizoenschuur (la Grange aux Saisons) nous vient de Serskamp, à mi-chemin entre Gand et Alost pour faire simple ;-) - Ils nous proposent cette semaine de l'agneau congelé. Pourquoi congelé ? Parce que pour l'agneau, ils n'ont pas beaucoup le choix de l'abattoir, ils viennent à Anderlecht, et le seul jour dédié aux agneaux, c'est le mardi. Le temps de faire maturer la viande, faire la découpe, et on est vendredi, or la viande ne saurait attendre le jeudi qui suit. Autant la congeler fraiche. J'en parlais dimanche, ces abattoirs, c'est tout un souci.

C'est un agneau de prairie de race Texel français, croisé avec du Charolais que Jeroen va chercher en France (parce qu'en Belgique, les troupeaux ne sont pas assez nombreux et donc on a des soucis de consanguinité pour vous la faire courte).

Jeroen et Delfien sont de jeunes et hyper dynamiques fermiers qui se sont lancés en 2014 dans l'aventure, en quittant leur boulot (Delfien travaille encore à mi-temps mais plus pour longtemps) et avec un projet fort.

Leur vision est d'être une ferme diversifiée de petit élevage et de culture, autonome en alimentation, sans engrais ni pesticides mais sans labellisation bio. Waroem niet ?! Le bio, ils n'y croient pas. Par exemple, le soja est autorisé dans le bio et ils ne veulent pas en entendre parler. Pour rendre leurs convictions crédibles, ils se sont regroupés avec d'autres fermiers (15) et ont créé un label propre, le label "Comme il faut". La définition : faire de l'agriculture durable.

Avec 8ha de cultures pour l'alimentation des bêtes et 6ha de pâtures, ils élèvent agneaux, dindes, poulets et pintades et font leur orge, maïs, froment. Les animaux sont d'office à l'extérieur toute l'année. 

Ils font naître et élèvent 165 agneaux par an, 165 dindes et élèvent 200 pintades (ne font pas naître les pintades, trop complexe).

Jeroen a toujours eu des pintades et suivait son grand-père maraicher en étant petit. Pas étonnant que "pour s'amuser", il sème des légumes à tout va et se retrouve avec une serre pleine de melons de charentais et de pastèques ! (pour ça, on arrive un peu trop tard !).